C'est pas un tatouage, mec !
Visiblement, les traducteurs du titre n'ont pas vu le film... sinon ils sauraient qu'ils ne s'agit pas de tatouages mais d'illustrations comme le suggère le titre anglophone. Soit. Je ne savais pas grand chose de ce film. N'ayant en tête qu'un pitch bien plus maigre en tête (un homme dont les tatouages donnent des visions et qui cherchent sa moitié), je m'attendais à du fantastique et non à un film de science-fiction. Surprise, donc, lorsque je découvre un univers futuriste étrange...
Le scénario est vraiment bizarre, compliqué ; on ne nous apporte pas les réponses toutes faites et le tout paraît ainsi un peu décousu. Je ne suis pas fan de la construction en flashback (et flashforward), je préfère les intrigues linéaires (ce qui ne m'empêche pas d'apprécier les folies de montage de Peckinpah). De plus, je suspecte les auteurs de n'avoir simplement pas pu adapter le roman dans son intégrité, perdant ainsi le sens et les clefs permettant de mieux comprendre certaines scènes, mais ça je ne le saurai qu'en lisant le bouquin... En tous cas, en l'état, ça reste une histoire intéressante, où l'on veut en savoir plus. L'on reste malheureusement sur sa faim et puis en plus ça manque un peu de conflits pour mettre du sel. Mais, globalement, c'est plaisant à suivre.
La mise en scène participe également de l'effet hypnotique, on peut le dire, de ce film. Ça tombe bien, on s'identifie ainsi clairement au jeune Willie qui n'a de cesse d'observer ces dessins ornant le corps de Carl. La musique et l'image, typiques 70's, les décors minimalistes, les acteurs charismatiques : tout nous force à rester les yeux grand ouverts.
Bref, c'est un peu mous parfois à cause d'un scénario reposant principalement sur le mystère, mais ça reste charmant à voir.