Après s'être fait remarquer dans Ong-Bak, Tony Jaa récidive avec la même équipe, pour une toute autre histoire, même s'il finira, là aussi, par jouer des ses compétences en Muay Thai pour rendre justice. Il joue ici un home issu d'un clan thaïlandais protecteur d’éléphants, considéré comme des animaux sacrés. L'antagonisme vient d'un gangster peu scrupuleux qui vole les bêtes pour son propre business, en Australie. On quitte donc bien vite le charme des environnements ruraux de Thaïlande pour l'urbanisme occidental. La mise en scène s'avère assez datée et typée, notamment avec un acting de convenance, de la comédie un peu puérile avec les policiers, une surenchère kitsch, et une musique d'ambiance électronique répétitive. Ces tares sont surtout dans la première heure, déséquilibrée entre ses deux contextes, en plus de combats beaucoup trop découpés au montage. Toutefois, la deuxième heure bénéficie de chorégraphies bien mieux captées, particulièrement quelques plans séquence généreux en action, dont le pinacle revient à Jaa qui gravit tous les étages d'un restaurant en affrontant divers hommes de main. Il y a vraiment un aspect jeu-vidéo qui se dégage de cette séquence, d'autant plus dans les rencontres de combattants plus caractéristiques - clairement des boss de pallier.