Quoi de mieux à la sortie d'une hospitalisation que de regarder un film comme "The Hospital", un film montrant le chaos dans une institution perdue dans nombre de ses délires et dérives (marchandisation, négligence, et même meurtres) dans une atmosphère complètement baroque mêlant comédie, thriller et hallucination. Il vaut mieux regarder ça en sortant qu'avant d'y entrer, c'est une certitude.
La bizarrerie du film, portée par la dimension chaotique de la narration et des actions sans queue ni tête qui s'y déroulent, ne maintient pas du tout un intérêt satisfaisant pendant toute la durée. Très clairement l'élucidation des meurtres survenus dans ce bazar est un très grand moment de n'importe quoi — un vieillard se révèle capable de schémas meurtriers extrêmement pointus et exécutés avec une minutie dantesque. Tout comme le comportement du médecin en chef interprété par George C. Scott en petite forme qui le laisse partir en pleine connaissance de cause. N'importe quoi, pas d'autres mots.
Le personnel médical est constitué presque intégralement d'incompétents, d'idiots, de cupides et de sans âmes. En marge, des manifestants pas contents (à juste titre) au discours incohérent. Au milieu se noient quelques meurtres (opération par erreur, surdose, mauvais traitement), perpétrés pour protester contre le traitement réservé aux patients par un homme encore plus fou que les autres. Personnellement je n'ai pas du tout apprécié le ton, partagé entre sérieux et comédie, pas plus que le personnage principal, séparé, alcoolique, dépressif, suicidaire, de qui une femme tombe amoureuse après plus ou moins un triple viol... Les années 70 dans toutes leur splendeur. L'alternance entre absurde et malaise n'aura pas du tout été constructive.