Un film étrange, peut-être, mais qui semble n'aborder certains sujets (certains peu évident d'abord, d'autres pas du tout, mais en gros ça tourne autour de la sexualité) que pour les transcender et accoster sur d'autres rivages faits de tendresse et d'émotion, de ce on ne sait trop quoi que seul le cinéma indépendant peut aborder, et qu'on peut sans doute voir résumer dans la scène où Howie ironise sur la bienveillance sexuellement intéressée de Big John, et où celui-ci le reprend: "ne sois pas vulgaire: je te parle d'amitié".
C'est très bien fait, magistralement interprété, la direction musicale est excellente et donne au film une très forte identité, bref, c'est maitrisé de bout en bout: malgré un scénario évanescent le film est tout simplement captivant.
Une découverte dont je n'attendais pas grand chose et dont je dirais qu'elle est à revoir, et qui s'impose d'emblée comme un classique (on est loin des errances approximatives de John Hugues).
Paul Dano, spontané car dans la découverte de l'acting, pas encore au stade de la fabrication, du métier, ne sera plus jamais aussi bon par la suite.