- Toujours mettre un titre sensationnaliste à sa critique pour avoir plus de lectures.
- Toujours y raconter sa vie quand on a des lacunes analytiques.
- Faire preuve de clémence avec les bouses pour attirer un plus large public.
- Liker une activité non, liker une activité pour se faire reliker derrière, oui.
- Ne jamais poster un grand message sans le c/c
- Ne jamais mettre une bonne note à une bouse en pleine journée.
- Toujours mettre une grosse poitrine en couverture de liste.
- Toujours faire des listes sur les membres, les culs ou l'incompétence de Gosling.
- Noter les séries alors qu'on s'est arrêté à la saison 1, ça fera toujours plus de stats'.
- Avoir un nombre d'éclaireurs pair, c'est clair, précis, c'est comme ça et c'est tout bordel.
- Liker Aurea pour ne pas vivre dans la peur qu'elle se désabonne (être faible)
- Ne pas liker Veather car de toute manière il ne se désabonnera jamais (être confiant)
- Toujours tout prendre avec le sourire et éviter les cons prétentieux et antipathiques du site, et ce même s'ils ont beaucoup de connaissances. Je suis ici pour me détendre.
- Casser du sucre sur le dos des membres fait avancer les choses, continue.
- Sortir avec un membre de SensCritique aide à devenir plus célèbre.
- Ne perds pas ton temps à faire un top Capra, fais un top 10 des seins de Virginie Efira.
- Ne jamais changer sa photo de couverture si on n'est pas vraiment sûr de la taille et de l'image.
- Ne plus s'abonner à des membres parce qu'elles sont jolies.
- Lire des nouvelles pour augmenter ses statistiques.
- Regarder des courts-métrages des années 20 pour feindre une culture cinéma rapidement.
- Ne plus vivre dans la peur de voir sa critique actualisée parce qu'on la modifie et de passer pour un opportuniste.
- Ne plus se palucher quand on a 50 notifications, c'est SensCritique qui merde.
- Annoter ses films d'une courte description, tout le monde s'en branle sauf quand Cultural Mind s'en charge.
- Eviter de mettre Le village dans son top quand on ne veut pas se faire disliker.
- Ne plus aller chercher dans la filmographie d'un réalisateur pour faire son sondage, se servir de sa mémoire.
- S'abonner à Marie Zim pour se faire liker toutes ses activités depuis la création du site.
- Ne jamais faire venir sa petite copine sur le site, elle risquerait de faire un AVC.
- Attendre 3 minutes avant de liker à nouveau une critique non-lue. Je déconne, il faut lire, car c'est refuser de mourir.
- Ne pas oublier de faire la critique du film L'Idéal...
30....
Ceux qui me suivent depuis un petit bout de temps auront une étrange impression de foutage de gueule. Une étrange impression de déjà-vu, de critique bâclée et repompée. Ceux qui me suivent auront, en effet, absolument raison. Si j'ai décidé de faire mon petit filou avec vous aujourd'hui, c'est parce que j'ai eu cette idée lumineuse dans le bus en rentrant du cinéma. J'avais en tête de lister 30 choses qui n'ont aucun intérêt sur SensCritique, mais qui en auraient toujours plus que d'aller voir le film de Beigbeder. Puis je me suis dit que c'était énormément de boulot, que je n'allais pas être très drôle et que finalement, j'en ai fini des critiques sans aucun rapport avec ce dont on discute. J'ai alors eu l'idée de mentir à certains d'entre vous. Vous avez peut-être pouffé de rire en lisant ces 29 points, ou peut-être tout simplement souri. Et je nous en félicite. Mais ces 29 points sont une tromperie éhontée de ma part, une bassesse immonde, une trahison de haute voltige. Ces 29 points viennent d'une critique précédemment écrite il y a un petit bout de temps.
Je n'ai pas décidé de vous duper sans raison, et de m'asseoir sur ce que j'ai déjà produit pour vous faire sourire à nouveau ou pour déclencher des réactions négatives. Si je l'ai fait, c'est parce que, comme je vous le narrais avec l'histoire du bus, ce tour de passe-passe est exactement ce que j'ai vécu avec L'Idéal. Un film qui aurait pu être un bon film, si il était plus travaillé et surtout si 99 Francs n'avait jamais existé. Car L'Idéal n'est pas un film en soi et n'aura jamais vocation à l'être. L'Idéal est une copie conforme de son ancien film, où seuls le cadre, les acteurs et la lourdeur changent. Le monde que décrit Beigbeder, dans son film tout du moins (je n'ai pas lu ses livres) est exactement le même que dans 99 Francs, sauf qu'il est ici encore plus redondant, bavard et tiré par les cheveux. C'est exactement la même conception et la même envie de desservir absolument le même message. Mais là où Beigbeder flirtait avec la ligne rouge du lolitapillisme, il y plonge désormais les deux gros sabots dedans.
Le lolitapillisme est un syndrome bien particulier, celui d'installer un environnement tellement sans nuances, profondeur ou crédibilité qu'il se vautre dans son propre cliché. Prenons par exemple un film qui raconterait l'histoire d'un enlèvement. Le lolitapillisme utilisé dans un tel film pousserait le scénariste, afin de sensibiliser les parents, à représenter un enfant seul le soir en pleine nuit, dans un quartier malfamé de la plus dangereuse des villes mexicaines, avec pour parents des gens totalement camés et endormis sur le canapé familial du salon. Cet enfant, qui arbore fièrement un t-shirt phosphorescent "J'aime les bonbons" à la vue de tous, conduit un gros camion miniature (à trois roues qui renvoient de la lumière rose) et ne souhaite qu'une chose, avoir la possibilité de monter dans un vrai, ou même une fourgonnette, ça ne le dérangerait pas. Comment dire ?
L'Idéal est encore plus superficiel que son sujet. L'Idéal est encore plus caricatural que son sujet. L'Idéal est une sorte d'Inception à la française, pour une raison qui semble totalement échapper à la multitude de scénaristes du film : il est la parodie des parodies des films sur la mode. En voulant faire la satire avec un zoom x100 de ce monde, il se satire lui-même. Certains appelleront ça du génie. Je penche plutôt pour une oeuvre honteuse et totalement, éperdument, physiquement dispensable.
Alors je m'excuse, pour la petite pirouette du début, et je m'excuse aussi de ne pas être allé au fond des choses avec cette critique. Je n'ai rien à dire de spécial sur ce film qu'un ressentiment global, une lassitude extrême quant à ce réalisateur qui a voulu faire du cinéma, et non un film. Je mets trois points pour les acteurs, Audrey Fleurot et Jonathan Lambert. Gaspard Proust est fidèle à lui-même, il nous gratifie d'une chronique de SLT! durant une heure trente, et c'est très sympathique à lui. Pour ce qui est d'être crédible (dans un rôle qui, de toute manière, n'aurait jamais pu l'être, trop mal écrit et déjà trop estampillé Dujardin), un long chemin l'attend, semé d'embûches et de choix de carrière relativement mauvais.