Le film est tiré d'un roman de 600 pages écrit par John Grisham. Il faut environ 16 heures pour le lire et les romans de Grisham sont très complexes. Résumer tout ça en 2 heures est une gageure, donc soit on écrème mais en essayant de tout dire, soit on se concentre sur l'important. Coppola dans ce film nage entre les deux attitudes et nous livre deux parties bien différentes. Dans la première, ben comme dirait ma grand-mère "Faut suivre..." et on est souvent proche de la confusion et on se dit que si ça continue de la sorte, ça ne va pas être bon, mais on regarde néanmoins ne serait ce que pour l'impeccable direction d'acteurs. Arrive la seconde partie, le procès et miracle, le film remonte d'un niveau, nous avons là l'une des meilleures scènes de procès de l'histoire du cinéma ce qui prouve que Coppola n'a pas perdu la main. Et là il prend un malin plaisir à diriger Jon Voight et à en faire une véritable ordure qui fait peur. Sinon Matt Damon se défend bien et DeVito apporte une note de fantaisie qui aère le film. Quant à ceux qui jugent le film "académique" (quel mot galvaudé !) ils attendaient quoi ? Trois plans séquence et deux zooms arrière ? Ça aurait ajouté quoi au film ? Certes on n'est pas au niveau du Parrain ou de Dracula mais Coppola n'a pas à rougir de son film.