Rudy Baylor (Matt Damon) travaille comme barman pour se payer ses études de droit . Et c'est de cette manière qu'il va rencontrer "Bruiser " (Mickey Rourke) qui est le propriétaire du bar mais qui a aussi un cabinet d'avocats. Il va l'engager et le présenter à Deck Shifflet (Danny De Vito) un parajuriste. Rudy va travailler sur plusieurs affaires en même temps: une qui concerne un jeune qui a une leucémie qui aurait pu être sauvé , une jeune femme Kelly Riker sur qui il va "flasher" rencontrée dans un hôpital qui se fait battre par son mari....
Francis Ford Coppola avait entendu parler du roman de John Grisham et décide de l'acheter et le lire. Il a été emballé par cette histoire et décide d'en faire un long métrage. Et donc ce n'est pas un film de commande contrairement à ce que j'ai pu lire chez certains détracteurs de "L'idéaliste"....
Parmi les producteurs se trouve Michael Douglas d'où peut-être la présence de Danny De Vito qui est un de ses meilleurs amis dans le métier.
Coppola réunit un casting impressionnant : cela fait plaisir de revoir Mickey Rourke chez le cinéaste même pour un simple petit rôle, John Voight qui est excellent comme toujours en avocat antipathique, Danny Glover (non crédité dans le générique !!!) parfait en juge humaniste, Claire Danes touchante en femme battue, Roy Scheider ne fait qu'une petite apparition mais on a plaisir à revoir ce grand second rôle du cinéma américain(même s'il a eu quelques premiers rôles comme "Les dents de la mer", "Le convoi de la peur" , "All That Jazz"..) et donc Danny De Vito une fois de plus formidable.
En vedette, Coppola a misé sur Matt Damon qui était en pleine ascension. Il est splendide : il donne une humanité et une sensibilité qui le rend d'emblée sympathique et attachant.
A travers ce film, Coppola dénonce le système américain sur tout ce qui a trait à la couverture sociale pour se soigner. Et il parle aussi des femmes battues, de leurs peurs de quitter leur mari.
Coppola se la joue modeste dans sa mise en scène pour se mettre au service de ses personnages: ce n'est pas de l'académisme comme j'ai pu le lire....
Malgré son casting et le nom de John Grisham (les films adaptés de ses romans sont souvent des cartons au box office américain comme "La firme" par exemple), "L'idéaliste" sera un échec commercial. Avec le temps le film est de plus réhabilité. Personnellement, je le trouve largement meilleur que certains de ses films plus côtés (je ne dirais pas lesquels !!!). C'est même un de mes favori du réalisateur.
Un film qui mérite vraiment d'être redécouvert.