La route vers les étoiles

Comment ne pas avoir un coup de cœur pour ce film magnifique et bouleversant de Mizuho Nishikubo, dont je retiendrais le nom (c’était pour moi, un illustre inconnu jusqu’à lors). L’île de Giovanni raconte l’histoire de deux frères vivant sur l’île de Chikotan, dont le Japon perdra le contrôle lors de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit donc ici d’une histoire narrant les conséquences de la guerre et de la perte d’un territoire. Les deux frères voient leurs maisons réquisitionnées par une famille de militaire russe, avant d’être exportées loin de chez eux. Triste et émouvant le film sait aussi nous surprendre avec un discours délicat sur la tolérance et le vivre ensemble, et surtout une histoire d’amour défiant les divergences de cultures, qui servira de fil conducteur à toute l’œuvre.

Techniquement, l’animation n’est pas des plus spectaculaires, même si les épisodes des songes, avec le train intergalactique, sont très réussis, le film ne brille pas pour ses performances visuelles. Le style adopté est simple, mais efficace. Les décors semblent fragiles, comme rongés par le temps, ce qui créer un sentiment d’insécurité, très à-propos. La musique est très jolie.

Une animation plus soignée m’aurait sans doute permis d'attribuer un 10. Quoique c’est tout de même un 9, pour moi. J’ai été littéralement transporté par l’émotion. L’œuvre m’a rappelé « Le tombeau des Lucioles », par plusieurs aspects, ce qui en soi est une très bonne comparaison.

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