Le passé pas simple.

Pas simple de réaliser ce genre de film qui ne tient finalement sur pas grand-chose. L'histoire n'a rien d'originale elle est même plutôt basique. Elle suit le destin d'un homme, de ses choix, professionnels et familiaux. Tout tient par la mise en scène de Franklin J. Schaffner qui sait comment raconter le destin de ce sculpteur qui s'est retiré du monde pour venir travailler sur cette île. C'est un coin tranquille hors du monde, et surtout loin de la guerre qui frappe l’ensemble du globe. Par instants l'île se rappelle qu'à l’extérieur de ce petit bout de terre l'horreur fait rage, les habitants voient au loin des bateaux passer. Ils voient aussi des Juifs en exil. Hormis cela rien ne vient perturber le tranquille quotidien. Le retrait de cet homme dans cet endroit isolé n'est pas dû au hasard, il est pour fuir son passé, seulement son passé il le porte avec lui. Ses enfants il ne sait pas leur parler, et l'homme qu'il était ailleurs n'est plus celui de l'île. Ses deux garçons gardent de lui le souvenir d'un homme violent. Ce père conserve toujours l'affection qu'il avait pour la mère de ses enfants. C'est une belle histoire que conte Franklin J. Schaffner, il sait adopter le bon rythme et sa composition des plans est très bonne.