Merveille de délire, de fun et de subversion, le premier Tempête de boulettes géantes avait été une formidable surprise. Trop occupé par La grande aventure Lego, le duo dynamique à l'origine de ce succès cède la place à Cody Cameron et Kris Pearn, le premier connu pour Les rebelles de la forêt 3, le second pour Mission Noel. Autant dire que ça partait plutôt mal.
Suite directe rendant cette fois hommage au Monde perdu de Sir Arthur Conan Doyle, L'île des Miam-Nimaux part d'un concept absolument génial et conserve le ton délirant du premier épisode. Malheureusement, le pitch n'est jamais réellement exploité et le scénario est extrêmement prévisible.
L'animation est plus que correcte, proposant des images bariolées répondant aux canons actuelles, mais il manque clairement le sens du rythme et de la mise en scène de Phil Lord et Chris Miller. Même chose en ce qui concerne l'humour, bien présent mais parfois facile et manquant un brin de folie furieuse.
Bien moins incisif que son modèle, L'île des Miam-Nimaux se permet cependant de régler ses comptes avec certaines sociétés toute-puissantes (au hasard... Apple), censées apporter de l'innovation mais détruisant l'environnement et ponctionnant le talent de ses génies de l'ombre pour servir l'ego de ses têtes-pensantes et engranger du profit à partir de produits minables.
Loin d'être inoubliable, une suite bien inférieure à son illustre aînée mais qui se regarde sans déplaisir, grâce à une technique au point, à quelques vannes sympathiques et à la bonne humeur de l'ensemble.