Robin Campillo nous livre un film très personnel. L'Île rouge n'est pas une autobiographie, comme il l'a bien souligné dans des interviews, mais une libération du soi. Il se soigne la cicatrice de jeunesse. Cela se voit dans le film, cette scène où le père demande à tout le monde de se réunir pour une photo. Une "dernière photo" pour "ne plus jamais revenir" sur cette île.
C'est lent... certes ! Le film, lui-même, veut qu'on suit Thomas d'un oeil "vicieux" dans des décors magnifiques et dans ses rêves avec Fantômette.
J'ai du mal à me l'expliquer, sinon, de plus profond de mon coeur, Robin Campillo a réalisé son enfance dans ce film comme Marcel Pagnol l'a transmise dans ses livres.
Un très beau film... qui, hélas ! s'est terminé trop vite.