Les images sont très belles et on se cale bien dans son fauteuil en se disant que l'on va voir un truc intéressant. On déchante très vite en découvrant le jeu exécrable des acteurs. Et là première réflexion : quand des acteurs joue de cette façon dans un Max Pecas ou dans un Jean Rollin tout le monde leur tombe dessus, ici certains trouvent ça du dernier chic ! On essaie malgré tout de s'intéresser à l'histoire avant de s'apercevoir qu'il n'y en a pas. Que les choses soient claires, le cinéma peut tout se permettre y compris comme ici ce mélange de réalité, d'illusions, de rêves, de fantasmes... Encore faut-il savoir accrocher le spectateur. Ici c'est loin d'être le cas. Robbe-Grillet à beau mettre la jolie Françoise Brion en sous-vêtements ou inviter une danseuse du ventre, rien n'y fait et l'ennui et le désintérêt s'installe inexorablement. Quand au fait que cette plaisanterie ait obtenu le prix Louis Delluc, considérons cela comme un non événement.