Je sors du visionnage de "Carlito's way" et je suis assez décontenancé par l'unanimité et l'admiration que suscite ce film.
Hormis les performances de Al Pacino et Sean Penn, correctes sans être mémorables, je n'y ai vu qu'un énième ersatz de film de gangster avec, malheureusement, tous les clichés qui vont avec.
De plus, le film compte une liste de défauts qui m'ont constamment fait rouler les yeux en arrière (ATTENTION, SPOILERS) :
- Les personnages sont des caricatures sur pattes. Tout le long du film, les acteurs m'ont donné l'impression de gamins jouant les caïds tellement l'ensemble sonnait faux.
- La direction des acteurs. Hormis Al Pacino et Sean Penn, le jeu des acteurs est absent. Mention spéciale aux mafieux à la silhouette généreuse, qui ont très sûrement été recrutés en raison de... bah, leur silhouette généreuse.
- Les dialogues sont désespérants d'inanité.
- Al Pacino seul contre tous, enamouré d'une blonde svelte qui aime danser, la boîte de nuit, comme une impression de déjà-vu, non ?
- Le seul personnage féminin, Gail, est totalement effacé et semble dépourvu de libre-arbitre, au point d'être seulement un pion pour ajouter de la romance dans l'histoire.
- La romance, justement, et les scènes qui vont avec sont mièvres et apportent peu à l'histoire. De plus, je n'ai senti aucune alchimie entre les deux protagonistes, impression renforcée par le contraste entre le caractère béni-oui-oui de Gail et la féroce pugnacité de Al Pacino.
- Les péripéties sont assez téléphonées, on voit venir la fin et les principaux évènements de très loin.
- Le film manque de finesse dans ses révélations. Il y a un traître dans l'équipe ? On le fait apparaître dans le décor et on fait un grand zoom sur lui.
- La réalisation. Les critiques semblent unanimes sur la réalisation, moi je l'ai trouvée plutôt maladroite et sans subtilité. J'ai évoqué le manque de finesse du film, que l'on retrouve dans plusieurs situations. J'ai notamment en tête le début de la course-poursuite finale, où un plan est fait sur les italiens qui se mettent à courir face à la caméra, et j'ai eu l'impression qu'ils roulaient sur un tapis roulant tellement c'était surréaliste.
En résumé, je n'ai vu dans L'Impasse qu'un énième film de gangster, sans subtilité ni finesse, avec un jeu d'acteurs aux abois. Un moment anecdotique où la lumière vient de Al Pacino et Sean Penn, qui surnagent et sauvent les meubles.