Considéré aujourd'hui comme un des meilleurs films tchécoslovaques jamais réalisé, le film fut pourtant censuré par la censure communiste dès sa sortie. Il ne sera visible qu'à la chute du bloc communiste en 1989.
Il faut bien dire que le film est particulièrement cynique, froid et macabre. Avec un rôle principale qui joue dans le registre d'un Peter Lorre quelques décennies auparavant.
Une fresque délirante sur la folie et les pulsions d'un petit chef, galvanisé et soutenue par la propagande nazi lors de l'occupation de la Tchécoslovaquie. D'un modeste employé de pompe funèbre aux idées confuses sur la réincarnation des âmes, le nazisme saura tiré partie de ses idées et de ses démons pour le pousser à servir leur cause en exploitant ses vices et encourageant sa mégalomanie.
Brillamment filmé, on reconnaîtra l'influence de l'école expressionniste russe dans ses cadrages au grand angle, son gout pour les déformations et un montage osé, épileptique, subliminale. On peut noté la séquence du match de boxe, où la caméra entre sur le ring durant le match, 12 ans avant que Scorsese ne le fasse aux USA.