Au bord du lac, opaque miroir du désir, se diluent les corps. Au point létal du sexe et de la solitude, se reflète, muet, l’amour à mort. C'est un film presque onirique, qui n’est pas vraiment un thriller, qui nous laisse sur une forme d’énigme…. De superbes images de ce lac qui selon la lumière, devient étincelant ou carrément opaque, d’un noir d’encre ,N’est- il pas une métaphore , comme le miroir de ces hommes, de leurs attentes de leurs fantasmes ? c’est un film d’images, sans beaucoup de parole, où la caméra dans ce dispositif narcissique, traque ces corps d’une manière morcelée, comme si la rencontre , la relation , l’échange véritable était impossible (ces rencontres presque furtives sont sans amour, frustrantes). On a le sentiment que chacun d’eux se regarde dans l’autre , semble captivé par une image identique de lui même, des hommes aux prises avec leur solitude