Magic in the Moonlight ? No.

Steve Carell et Steve Buscemi qui font de la magie en collants à paillettes, et Jim Carrey en concurrent qui relaie la magie à du sado masochisme extrême. Et là, dans ta tête, tu essaies de te remémorer le moment où tu t'es dit que voir ce film était une idée pertinente, ou quel est l'imbécile qui t'y a incité. Devant la conscience qu'une idée nauséabonde germe généralement dans ton esprit, tu essaies de te souvenir du film en question.

Bon, on a compris à ce stade que c'était mauvais. Le Frat Pack, même s'il ne compte ici qu'un de ses membres, est généralement bien ancré dans ce mauvais goût que l'on apprécie un minimum, parce c'est bête et méchant, et qu'on a tous besoin de ça à un moment ou à un autre. Mais passe-t-on un bon moment, telle est la question? Tellement d horreurs cinématographiques sont reconnues comme d'immenses divertissements que l'on est en droit de se poser la question. Sans fondre vers l'hilarité, on sourit, la sauce prend, et le temps passe vite. On se réjouit de voir Steve Buscemi, trop rare sur grand écran (pour nous offrir Boardwalk Empire? Ok, on lui pardonne), certaines situations sont amusantes, et Jim Carrey qui se met une perceuse dans la tempe, ça fait toujours son petit effet. Les bonnes idées sont cependant noyées sur des dialogues plats, dont le fond nous fait plus rire que la forme, d'où l'esquisse de sourires sans réelle hilarité.

En fait, pourquoi en parler? C'est un peu comme Ricky Beuby, roi du circuit, on a déjà oublié la grande majorité de ce qu'on a vu, pour des raisons évidentes. Dans l'ennui, il faut bien parler de quelque chose.