Une affiche scandaleuse

Comme beaucoup d'entre nous, je ne suis pas une grande adepte des bandes annonces. De ce fait, mon jugement, très spartiate, d'aller voir un film peut en grande partie se jouer sur le titre et notamment : l'affiche. Quelle envie me donne l'affiche d'aller le voir ? Uniquement une envie de fuir. Des codes grotesques de la comédie bas étage, la citation hilarante de notre influenceur préféré, bref, le cocktail parfait d'un film de merde. C'est ainsi que j'ai esquivé l'ensemble de mes camarades m'incitant fortement d'aller voir ce film. Jusqu'au jour il n'était plus possible de faire autrement et que le destin nous a réuni : alors en route pour voir un autre film, un imprévu sur la route et bam, me voilà assise au cinéma à voir L'Innocent à sa dernière semaine de représentation.

D'habitude pas foncièrement en désaccord avec les catégories désignant le genre du film, je dois dire toujours chercher pourquoi ce film a été catégorisé en tout premier lieu de "comédie". Je l'ai trouvé tellement humain et juste que j'ai dû mal à le l'identifier de comédie française (probablement une dissonance cognitive pardonnez moi). Une très belle représentation réaliste de l'amour, de la pudeur qu'elle peut engendrer et la résilience du bonheur face au temps. Certes, ce n'est pas une morale révolutionnaire, mais L'Innocent à le mérite d'en être une juste représentation.