Dirty Harry est un policier/thriller avec un serial killer psychopathe et un flic pas commode à la gachette facile à sa poursuite. Des pitchs comme ça, on en a vu des centaines, pourtant on aime toujours ce film. Comment se fait-il que, 40 ans plus tard, Dirty Harry reste une référence alors que plein d'autres films du même genre se sont cassés les dents ?
Tout d'abord, la violence dont fait preuve Harry Callahan semble justifiée et maitrisée. Contrairement à beaucoup de films d'action où le héros tire sur tout ce qui bouge sans préavis, l'inspecteur n'utilise son arme que lorsque cela parait nécessaire. Lors du braquage par exemple, il ne fait feu que lorsqu'on lui tire dessus. Ensuite, Harry est humain. Ça peut paraitre bête de le dire, mais une fois encore, avoir un héros qui court partout alors qu'il devrait être à moitié mort, ça ne rend pas attachant. Quand on casse les côtes de Dirty Harry, et beh il a mal et il ne peut plus courir. C'est con mais ça crée de l'empathie pour le personnage.
En plus, Callahan est un vrai badass avec une punchline qui envoie du lourd, et ça c'est la classe. Le mec ne se met pas à couvert pendant les fusillades et il se prend une balle dans la jambe, mais bon, c'est le risque du métier. Et puis quand on voit la galère pour mettre la pourriture qu'il poursuit derrière les barreaux, on approuve ses prises de décision.
Mais bon, faut arrêter de déconner, on n'est plus chez les cow-boys, range ton flingue Harry ou tu vas avoir des problèmes.