Le sourire du tueur

C'est l'histoire d'un homme, un policier urbain, qui n'aime personne, non pas parce qu'il est un grand méchant, mais parce qu'il n'a pas accès à ce sentiment qu'est l'amour : que ce soit son frère, ses -les-femmes, ses voisins, ses collègues, ses "amis", ils sont tous dans sa bouche : "des "chick". Il n'est ému par rien.

Tout est dans les premières minutes du film, dans l'échange entre l'interviewer et Drew, que l'on ne savoure qu'à y revenir :

• You really been married that many times ? (...) Such bad luck with wifes, why do you keep going it ?


• (...) I like being married. I like to belong to somebody. (...)


• What's so great about marriage ?


• Honeymoons. (...) The honeymoons never last long enough

Peu de chose à dire sur ce petit long métrage, sinon saluer la performance de Rob Lowe incarnant la perversion presque à la perfection ; cette perversion froide et logique dont la seule faiblesse est de n'avoir aucune pause, et de se dévoiler au fur et à mesure qu'elle perd ses sources d'inspiration et finit par tenir toujours le même langage.
Le jeu de Rob Lowe est soutenu par des dialogues suffisamment bien écrits pour arriver à lire les incises de son discours ; il est tellement insupportable (au sens propre du terme), au point que j'ai regardé ce film (pourtant court et heureusement) en plusieurs fois.

Je n'ose pas dire bonne séance, mais l'intérêt de ce film est qu'on a là un profil qui ne peut intéresser que les hybristophiles (oui ça spoile un peu la fin, mais pas vraiment) et qu'à le bien regarder il aurait presque une vertu informative.