Ce deuxième volet de la trilogie consacrée à Apu narre le passage de l'enfance à l'âge adulte du jeune garçon que nous suivions petit encore dans la complainte du sentier. Plus que réellement l'adolescence, c'est bel et bien les événements qui vont faire d'Apu un homme qui rythment le film, puisque la période adolescente quant à elle n'est pas racontée, un ellipse sous-entend que la vie a suivi son cours de l'entrée à l'école d'Apu, jusqu'à qu'il en ressorte.
Comme pour le premier film, il n'y a ici pas réellement d'intrigue. On a juste le quotidien d'un enfant indien et j'ai beaucoup aimé le début du film pour ça, voir comment se passait la vie en Inde il y a quelques décennies encore. Cependant si l'enfance d'Apu me semblait, dans mes souvenirs, assez universelle, ici j'ai eu un peu plus de mal à m'impliquer émotionnellement, mais que le film ne soit pas bon, mais là je ne me suis pas reconnu en Apu, donc forcément le film m'a moins marqué que le premier. Cependant, si les étapes de sa vie ne résonnent pas en moi, ceci ne veut pas dire que la structure du film est bancale, car l'air de rien, derrière son côté assez naturaliste et vivant, le film reste vraiment bien écrit, où chaque scène a son intérêt pour construire le personnage et le voir évoluer devant la caméra.
Je me demande juste si la vision représentée n'est pas un peu trop idyllique (enfin pas pour les drames qui surviennent dans la vie d'Apu) au niveau de la représentation de l'Inde et du caractère d'Apu, qui reste peut-être quelque part l'exemple même du « bon garçon » et c'est peut-être pour ça que je ne me suis pas autant reconnu en lui.
Il reste que rien que pour les décors sublimes et la musique, c'est un film à voir.