L'Invasion des cocons (1988) est une Série Z où il est question d’une arme bactériologique représentée sous la forme d’une créature visqueuse et aux dents acérées. L’armée américaine (à qui elle appartient) en perd le contrôle et la bestiole, après s’être échappée, va zigouiller tout ce qui se trouvera sur son chemin.
Fred Olen Ray, déjà responsable du nanar Alienator (1990) où Jan-Michael Vincent se retrouvait face à un chasseur de prime travelo, tente ce qu’il peut (avec un budget dérisoire) pour accoucher d’une œuvre Sci-Fi qui tienne la route. Et pour cela, il ne s’emmerde pas et décide de plagier (entre-autres) des films tels que Breeders (1986) de Tim Kincaid ou encore Alien (1979) de Ridley Scott. Sauf qu’il n’a ni le talent et encore moins le budget qui était alloué au film culte de Scott. Résultat, ses cocons ressemblent plus à un gros étron verdâtre qu’autre chose, son héros, campé par Charles Napier (Rambo II - 1985), a de faux airs de Gordon Ramsay (le célèbre cuistot dans la version britannique de "Cauchemar en cuisine") quand il se met à faire cuire (ou cramer) ses steaks au… four ! Son siddekick (interprété par Ron Glass) affublé d’un pull vert dégueulasse ressemble à Pascal Légitimus et le type du services secrets s’apparente à un Dirty Harry de seconde zone.
Bien évidemment, on fera abstraction de l’intrigue, on n’était pas venu pour ça mais plutôt pour les innombrables créatures visqueuses dont regorge le film, ainsi que pour la présence d’un Charles Napier très en forme et dont certains passages resteront dans les mémoires, comme ce rendez-vous galant où il enfile un kilt et joue de la cornemuse ou encore la séquence où, armé d’une batte de baseball, il tente de nous faire un home run en tabassant un alien en manquant de justesse sa dulcinée).
Sans oublier le grand final où, pour parvenir à éradiquer la créature, Charles Napier utilisera
une sorte de flacon d’urine et c’est armé d’une tronçonneuse qu’il nous rejouera l’une des scènes cultes d'Evil Dead (1981).
Si vous vous attendiez à une invasion (comme le suggère le titre français), vous pouvez repasser. Idem pour ce qui est de l’espace, contrairement à ce qu’indique le titre d’origine "Deep Space" (le film se passe en pleine ville). Monstres visqueux, acteurs en roues libres et musiques insupportables (ou synthé bloqué sur une note et en mode repeat) sont au programme de ce nanar qui, contre toute attente, se laisse regarder jusqu’au bout et vaut le détour ne serait-ce que pour son grand final à grands renforts de geysers d’hémoglobine.
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