Un des meilleurs films avec Donald Sutherland et Brooke Adams.
(Partie éditée) Alors que le film de 1955 et le roman original approuvaient la chasse-aux-sorcières anticommuniste, le film de 1978 fait autant office de suite que de remake à celui de 1955 et se concentre sur le sentiment de paranoïa face à l'invasion du quotidien par des aliens aux méthodes totalitaires (pas d'amour sauf pour "Big Brother") sans pour autant céder à l'anticommunisme primaire (Fin de la partie éditée).
Nos héros victimes d'une conspiration gouvernementale pour manipuler et détruire les sentiments de la population (en les remplaçant) est tout ce qui a de plus effrayant, puisqu'on retrouve le sentiment de paranoïa de la 1ère adaptation.
Le film semble aussi dénoncer une forme d'apathie généralisée face à la tragédie (dénonciation de l'adhésion ou de l'attentisme face au totalitarisme sans doute). Cette version de L'Invasion des profanateurs ajoutent des cris bestiaux et des métamorphoses végétales plus poussées que dans le film de 1955.
On a même Leonard Nimoy (alias Spock, le Vulcain sans émotion de Star Trek) en alien déguisé en psychiatre accusant les héros d'être juste fous ou paranos.
D'ailleurs, y a une scène qui me semblait bizarre : quand Matthew libère Elizabeth de l'influence du faux Geoffroy puis appelle la police, il avoue avoir soutiré Elizabeth et son "psy" n'arrange pas son cas, témoignant contre lui et pas pour lui.
On se doute donc que le psy est un Profanateur, mais Matthew aurait pu dire qu'Elizabeth voulait quitter Geoffroy car elle le trouve louche (en plus, c'est le psy qui avait fait cette supposition avant, et Matthew était là).
Mais comme les aliens ont envahi plus de monde que dans le film de 1955, ça n'aurait pas servi à grand chose. Le film explique aussi de façon plus crédible les vols de pensées, souvenirs et carcasses (le corps original spolié se détruit de lui-même).
J'ai aussi aimé les jeux d'acteurs de Jeff Goldblum et de Donald Sutherland (Matthew) ;
Le fait que Matthew soit peu expressif ou semble répondre parfois de façon atypique laisse d'abord penser qu'il était un agent double au service des aliens. Malgré le fait que ce soit démenti grâce à une scènes avec des hommes-cosses doppelgängers, le film laissait penser encore ça et m'amuse.
Le film est bien parce qu'il fait aussi une référence explicite au film original (avec le "They're Already Here!" et la disparition de certains protagonistes) et parce qu'il fait une fin assez différente ;
Alors Nancy avait réussi à se faire passer pour un Profanateur, tout comme Matthew, elle arrive à retrouver ce dernier - persuadée qu'il est sauf que l'espoir revient. Mais malheur : Matthew est devenu un des leurs et crie pour que les autres Profanateurs l'attrapent.
What a twist !