"You're the next !"
Mais que se passe-t-il donc à Santa Mira, petit village paumé américain apparemment sans histoire ? Il semblerait que d'étranges phénomènes s'y produisent, un médecin s'aperçoit peu à peu que les...
le 11 déc. 2014
33 j'aime
Premier film de science-fiction pour le réalisateur Don Siegel, L'Invasion des profanateurs de sépultures est un grand classique du cinéma des années 50, doté d’un des scénarios d’envahissement d’êtres inconnus ou extra-terrestres les plus subtils que le monde du cinéma ait rarement connu. Si le film a connu un grand succès méritoire, c’est qu’il nous fait découvrir une invasion d’êtres qui n’est pas aperçue tout de suite, intelligente et qui se fait de manière discrète et silencieuse. Le remplacement d’êtres humains par des clones dépourvus de toutes émotions est un sujet intéressant à explorer, de quoi faire installer un suspense diabolique et nous incitant à visionner ce film jusqu’à la fin. Il y a de quoi mettre les personnages sur les nerfs, même assez pour faire régner une ambiance assez paranoïaque pendant le visionnage. Avec le petit budget qui a été accordé au réalisateur, le long-métrage est assez motivant à voir, surtout que les personnages principaux découvrent malheureusement et tardivement que la majorité des habitants de la commune a été contaminée par le mal qui règne constamment dans le film.
Ce genre de situation capte particulièrement notre attention car ceux qui n'ont pas été touchés ne risquent pas de sortir indemne de la commune, et encore moins d’échapper au triste sort qui les attend. Ce genre d’invasion se définit comme un mal inratable et puissant, suffisamment assez pour nous faire croire qu’il va falloir employer les grands moyens pour y mettre à terme. On reste définitivement accroché à ce film avec un casting très convaincant dans l’ensemble, surtout avec le couple d’acteurs Kevin McCarthy et Dana Wynter formant un bon duo de personnages déterminés à survivre face à cette terrible menace. Avec ce que je viens de citer, Don Siegel avait les moyens pour m’impressionner mais il semblerait qu’il ait eu des désaccords avec les producteurs, j’ai malheureusement noté deux choses qui m’ont dérangé et que je n’approuve guère.
La première, c'est la structure en flash-back qui a été intégrée dans le montage de la production pour ajouter un prologue et épilogue, un procédé que les producteurs ont obligé le réalisateur d'y appliquer, étirant le film inutilement et étant d’une nullité incontestable. Et la deuxième, c’est la fin du film trop directe à mon goût avec comme dernier plan le héros ayant réussi à prévenir les autorités de l'extinction humaine, comme si on va nous faire croire que l’invasion va s’arrêter en un rien de temps. J’ai toujours détesté ce genre de fin qui conclut trop facilement une production, je trouve que cela gâche une bonne partie du potentiel d’un long-métrage. Malgré ces graves défauts, j’en sors avec un avis pas trop négatif mais j’ai reconnu une certaine déception amère, malgré la belle mise en scène du long-métrage et son contexte alléchant. 7/10
Tôt ou tard ! Il faudra bien que vous dormiez !
P.S : La personne qui a traduit le titre du film n'a certainement pas vu la production, l’invasion des voleurs de corps est plus approprié comme titre par rapport à celui de la version anglaise Invasion of the Body Snatchers.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films sur la paranoïa, 2018 : Journal de bord d'un cinéphile en conquête de belles decouvertes et Les meilleurs films de Don Siegel
Créée
le 30 août 2018
Critique lue 509 fois
14 j'aime
16 commentaires
D'autres avis sur L'Invasion des profanateurs de sépultures
Mais que se passe-t-il donc à Santa Mira, petit village paumé américain apparemment sans histoire ? Il semblerait que d'étranges phénomènes s'y produisent, un médecin s'aperçoit peu à peu que les...
le 11 déc. 2014
33 j'aime
Dans une petite bourgade des États-Unis Miles Bennell, un jeune médecin, est témoin d'une psychose collective, certains de ses patients se plaignent de ne plus reconnaître leurs proches, qu'ils ne...
le 17 avr. 2011
33 j'aime
3
Voici l'un des grands films fantastiques des années 50, tourné en pleine "chasse aux sorcières" maccarthyste et donc hautement symbolique par ses sous-entendus (notamment les cosses qui sont censées...
Par
le 9 oct. 2018
31 j'aime
11
Du même critique
Réalisateur de la trilogie Cornetto et du film Scott Piligrim, Edgar Wright est en voie d’être l’un des réalisateurs les plus intéressants à suivre de notre génération. Il renouvelle le cinéma d'une...
Par
le 12 juil. 2017
59 j'aime
9
Suite à la grande satisfaction publique de la réalisation Wolverine : Le combat de l'immortel, le réalisateur James Mangold s'est engagé, sans la moindre hésitation, à mettre en œuvre un nouveau...
Par
le 16 déc. 2020
56 j'aime
10
Un quatrième opus de la saga Mad Max ? Après trente d’absence sur le grand écran ? Personne n'aurait cru ça et pourtant, Cette information a bien été confirmée par de nombreux sites sur Internet...
Par
le 26 mars 2020
54 j'aime
13