Là, c’est raté. Un authentique navet qui échoue à retranscrire son intention de faire un film d’invasion extraterrestre pour enfants. Rien ne va. Le film commence par se regarder sans passion, puis on fini hébété par tant de ridicules.
Dès le début, Hooper ne parvient pas à instaurer son ambiance, mais on accepte tout de même de suivre ce gamin voyant ses parents et son entourage se faire implanter par des extraterrestres. On sent le budget confortable que lui offre la Cannon, on patiente donc le temps que le film passe à la vitesse supérieure. Malheureusement, la suite est un monument d’affolante débilité de série Z, avec un budget de série B.
Alors, on fini par les voir ces fameux aliens venant de la planète Mars, c’est à ce moment précis qu’on entre dans le domaine du Z absolu, les Aliens sont des putains d’crapauds géants, on repère à mille lieues qu’un type a enfilé un costume et est en train de se dandiner en beuglant afin d’effrayer le gosse. Une fois arrivé à ce moment du film, c’est terminé, « L’invasion vient de Mars » ne fera que de se ridiculiser.
Évidemment, Hooper justifie les crapauds géants martiens à la fin du film, en nous indiquant que toute l’aventure pitoyable que nous avons subie était un mauvais rêve du gamin, sortant de ce sommeil agité en criant. Le souci est que l’enfant doit avoir 11/12ans, que son « cauchemar » est au niveau de crédibilité du Bébête Show.
Niveau réalisation, on remarque que Tobe Hooper a beaucoup appris en regardant Spielberg réaliser « Poltergeist » à sa place, nous gratifiant de quelques travellings avant sur le visage effrayé de l’enfant, ainsi qu’un ou deux débuts de plans-séquences où l’on sent sa volonté d’obtenir deux trois valeurs de plans à l’intérieur d’un seul et même plan, mais sans aller jusqu’au bout. Une autre preuve – s’il en fallait une supplémentaire pour s’en convaincre – qu’Hopper ne fut qu’un prête-nom pour que Spielberg réalise « Poltergeist ».
Conclusion : « L’invasion vient de Mars » est une catastrophe cinématographique à ranger au rang des pires navets de la science-fiction.