La peur de l'engagement, la crise de la quarantaine, des thèmes archis-rebattus dans le cinéma français. Je pourrai en citer à la pelle depuis le début des années 2000. Il faut croire que c'est une valeur sûre.
Heureusement, le fils Bedos est là avec ses dialogues incisifs pour dynamiter le genre. Alors, oui, comme dans Amour et Turbulences, il nous ressort son rôle de dragueur flambeur. Mais les répliques sont tellement bien écrites que je lui pardonne tout. A part Blier, il n'y a plus guère de dialoguiste digne de ce nom dans le cinéma français. Sans parler de Michel Audiard dont on attend désespérément le successeur un jour. Mais il peut sans problème se faire une place s'il écrivait un peu autre chose. A voir dans la suite de sa carrière qui, en même temps, ne fait que démarrer.
Et puis, il arrive à être attachant malgré ses défauts. Ce sens de l'amitié, du "on se dit tout même à trois heures du matin au bord d'une autoroute", réchauffe le cœur là où Cohen avec sa belle gueule et ses costards est beaucoup plus lisse. Limite, j'avais envie de me désintéresser de son sort. D'autant que sans son ami, il semble n'être rien.
Je vais continuer à suivre la carrière de Bedos mais sinon cette Invitation ressemble furieusement aux films d'Ivan Calbérac (Irène, On va s'aimer), Bernard Jeanjean, Le Coeur des hommes, j'en passe et des meilleurs.