Douce médiocrité
Claude Goretta, qui avait signé une oeuvre subtile et délicate dans la dentelière, avec ses acteurs magistraux, nous donne à voir avec L'invitation une satire bien peu intéressante. Reposant sur les...
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le 27 mai 2020
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Le huis-clos révèle alors les mesquineries et turpitudes de chacun. Le pauvre et très touchant Monsieur Placet devient la victime expiatoire de toutes les jalousies, de toutes les frustrations et autres rancoeurs enfouies. Petit à petit, les masques tombent et les civilités avec eux. Jean-Luc Bideau, bravache vulgaire, Jean Champion, fonctionnaire rigide et réac ou Jacques Rispal en pervers libidineux incarnent, entre autres types, cette médiocrité quotidienne qui n'empêche pourtant pas le lien social.
Le sujet de n'est pas véritablement surprenant. Beaucoup de films - parmi lesquels "Milou en mai" donc- se sont plus, avant ou après Goretta, à moquer ou a stigmatiser l'hypocrisie sociale. La comédie de moeurs satirique de Goretta, sa peinture désenchanté d'un groupe d'individus livré à lui-même s'appuie sur une brillante interprétation mais la mise en scène est sans doute un peu trop figée.
Créée
le 25 janv. 2025
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