L’inertie bureaucratique et judiciaire comme reflet de l’inertie bourgeoise semble amuser une Claude Chabrol : des gants rouges pour traduire les mains sales, le petit motif brodé sur le costume pour incarner la corruption. Défilent les personnages grossièrement interprétés pour la plupart, s’enchaînent les scènes sans saveur véritable pour finalement aboutir à une queue de poisson désabusée. L’Ivresse du pouvoir ne fera rire - n'intéressera - que les critiques confirmés et soucieux de la signature chabrolienne, les autres s’ennuieront de pied ferme devant une œuvre qui ne tient jamais le spectateur en respect puisque ne cherchant à aucun moment à descendre de son omnipotente et fausse lucidité sur un monde terne, morne et mort. Fortement dispensable malgré quelques belles scènes portées par Isabelle Huppert.