La bande-annonce du film quelques mois plus tôt m'avait à elle seule fait rêver. Je m'étais alors précipité sur mon moteur de recherche favori pour en trouver la date de sortie et je tombais alors sur beaucoup mieux: un gros spoiler sous la forme d'un roman, que je me suis empressé d'acheter puis de lire.

Le roman achevé, une larme au coin de l'œil, j'étais de plus en plus pressé de voir ce film que la BA vendait décidément incroyablement bien, même après lecture de l'histoire originale. Et c'est avec la même larme à l'œil que je sortis de la salle de cinéma. L'âme même de l'histoire avait été préservée. Si l'envie vous prend d'aller le voir, je ne peux que vous conseiller de le lire d'abord car le film, bien qu'il semble fonctionner en tant que tel, est rempli de clin d'œils pour les lecteurs de "Life of Pi" (la couverture du livre reproduite dans une scène par exemple).

Le film lui-même est très coloré, un vrai bonbon pour les yeux, et ceux qui auront lu le livre sauront que tout cet étalage de couleurs n'est pas gratuit car le roman nous donnait clairement cette impression que l'océan était bien plus que cette couleur bleue que nous avons tous en tête. Un grand morceau de l'action se déroulant en Inde, il était donc tout aussi évident de s'attendre à un tel spectacle.
Le film nous émerveille donc de scènes splendides qui m'ont souvent fait penser aux tableaux de Chagall, Catherine Musnier ou bien de Henri Rousseau pour qui le tigre était l'un des animaux de prédilection.

Extrêmement fidèle au roman, jusqu'au plus petit détail, ce film est un petit trésor à voir absolument.
Mon seul regret aura sans doute été de ne pas avoir vu cette scène psychédélique du roman où Pi se met à délirer en pleine mer et où il rencontre alors ce cuisinier; cuisinier que l'on voit dans l'adaptation dans son habitat naturel: sa cuisine. C'est dommage, c'est l'une des scène que j'attendais, surtout après qu'ils aient annoncé que le rôle avait été attribué à Depardieu.

Je vous invite à lire ma critique sur le roman lui-même (http://tinyurl.com/c7e5yvt), roman qui est à lire car j'ai l'impression que beaucoup ont vu le film en passant à coté des points importants de l'histoire, en le jugeant sur la 3D plutôt que sur le fond et tous les messages que l'histoire véhicule (la tolérance, le rêve, la vérité, ...).

Je ne l'ai pas vu en 3D, je trouve ce système inutile et qui n'apporte au final qu'une belle migraine en fin de séance.

Créée

le 22 déc. 2012

Critique lue 726 fois

11 j'aime

Bing

Écrit par

Critique lue 726 fois

11

D'autres avis sur L'Odyssée de Pi

L'Odyssée de Pi
Filmosaure
9

Prière cinématographique

Ang Lee nous a montré au cours d’une filmographie hétérogène qu’il était capable du meilleur comme, si ce n’est du pire, tout au moins du médiocre (oui toi Hulk, je te regarde). L’on tend à retenir...

le 4 déc. 2012

74 j'aime

10

L'Odyssée de Pi
SeigneurAo
10

Above all, don't lose hope.

ABSOLUMENT AUCUN SPOILER ! Pour d'obscures raisons d'incompétence notoire ou d'ingérence des producteurs, Life of Pi restera surtout pour moi un rendez-vous que j'ai failli manquer avec un...

le 10 janv. 2013

71 j'aime

47

L'Odyssée de Pi
Gothic
8

Le patient Ang Lee.

Attention, ça spoile et y'a pas de quoi s'poiler ! Le spectre d'une adaptation cinématographique du livre de Yann Martel planait depuis 2002, et après plusieurs réalisateurs pressentis, c'est...

le 10 mars 2013

71 j'aime

5

Du même critique

Projet Crocodiles
Bing
10

Moi, Jean-Privilège, Meninist et libre penseur

Bonjour, je m'appelle Jean-Privilège, et je vais vous expliquer pourquoi le Projet Crocodiles c'est mal. Premièrement, je suis un être humain, je ne suis pas un animal. Je trouve ça très très sexiste...

Par

le 9 févr. 2015

54 j'aime

26

American Horror Story
Bing
8

Critique de American Horror Story par Bing

(Peut contenir des spoilers selon où vous en êtes dans le visionnage de la série.) Pilote Saison 1: Une famille touchée par des problèmes déménage et s'installe dans une vieille maison pour prendre...

Par

le 22 déc. 2011

50 j'aime

8

22/11/63
Bing
10

I am the Man Without a Time Frame

Stephen King s'attaque ici au voyage temporel et se crée pour cette occasion sa propre machine à voyager dans le temps. Comme dans la plupart de ses romans, on commence par le quotidien ordinaire...

Par

le 25 déc. 2011

49 j'aime

15