Dans une petite ville de l'Arizona, un psychopathe fait subir à sa femme de terribles scènes de ménage.
Une fois n'est pas coutume, je vais apporter quelques précisions au synopsis. Les scènes de ménage ne sont pas l'intrigue principale du film mais une enquête concernant les meurtres violents de jeunes femmes dans une ville de l'Arizona. Les violences domestiques subies par l'épouse du psychopathe sont collatérales aux meurtres et à l'enquête.
L'oeil du tueur est un thriller qui voudrait ressembler à un giallo tourné en Arizona de Donald Cammel (Generation Proteus, Performance...) de 1987.
Trois femmes mariées sont violées et assassinées dans une petite ville d'Arizona. Alors que le second du commissaire chargé de l'enquête tient une piste et un suspect, son patron laxiste, tendance école normale de la magistrature, lui explique que son fichier n'est pas règlementaire et qu'il est à 2 doigts de saisir l'équivalent de la CNIL aux Etats-Unis...^^
Le récit de ce film est particulièrement mal ficelé. Tout tourne autour des personnages (dont les prénoms sont absents de toutes les fiches techniques) interprétés par David Keith et Cathy Moriarty qui se rencontrent par le plus grand des hasards et finissent ensemble, l'ex et troisième larron (Allan Rosenberg) restant "sur le carreau". Quelques années plus tard, le couple donne l'image du bonheur, une petite fille est née de leur union. Mais il y a quelque chose de "pourri" dans cette petite ville d'Arizona. Trois femmes sont assassinées et les soupçons se portent sur le père de famille dont l'emploi du temps n'est pas vraiment irréprochable.
L'oeil du tueur est filmé comme un téléfilm américain assez médiocre, loin du niveau de Generation Proteus, du même réalisateur. Le tueur est vraiment perturbé et il cache de moins en moins bien ses agissements coupables lors du déroulement de l'intrigue. Plutôt que de créer un climat d'angoisse à l'italienne digne d'un giallo, Cammel essaie de créer vainement une tension psychologique en mélangeant les thématiques de logorrhées verbales, un récit anarchique, et quelques robes ouvertes sur des cuisses de femmes faciles, croyant peut être nous troubler avec ces images 80's dépassées. Cammel incruste aussi ça et là quelques flashs et images subliminales dans l'hypothèse où le spectateur n'aurait pas compris assez tôt qui est le tueur. L'oeil du tueur incarne assez bien le coté "obscur peu abouti" des films de genre des années 80.
La fin du film qui se termine à coup de fusil automatique et d'explosifs dans une carrière de cuivre est risible. Compte tenu que, "cerise sur le gateau", je n'apprécie pas du tout David Keith, ses petits yeux porcins et sa coupe mulet négligée, le visionnage de L'oeil du tueur fut un long calvaire de 1 heure 50.
Ma note 4/10