Dans un monde où le gris et le beige semblent l'emporter sur tout le reste, je suis toujours à la recherche de couleurs pouvant susciter chez-moi l'enchantement ou une réaction forte. Que se soit par un rouge éclatant, un noir oscillant vers le bleu, un vert profond qui nous rappelle nos origines. Bref, un amalgame de teintes dominantes qui illumine le regard. Dans le cinéma de Lasse Hallström, la palette de couleurs est absente. Du gris foncé au gris pâle, d'un beige à un autre, ses films manquent d'élan, de magie et de fantaisie. Et pourtant, il part toujours d'un bon canevas de base, c'est-à-dire un scénario aux teintes agréables à lire. Dommage qu'au moment de mettre en images, tout devient gris, tout devient beige. Si les mêmes histoires s'étaient retrouvées dans les mains d'un Almodovar ou d'un Polanski, nous aurions eu droit à sûrement mieux. Est-il daltonien ?