Le roman se déroulait dans les années 20, pendant la 1ère Guerre mondiale. Le film de Lasse Hallström se passe en 1943 pendant la 2nde Guerre mondiale mais toujours dans l’orphelinat de Saint-Cloud et la cidrerie Worthington à Ocean View, tous deux situés dans le Maine aux Etats-Unis.


Le héros du film est Homer Wells (Tobey Maguire), orphelin et élève du docteur Wilbur Larch (Michael Caine), un obstétricien excentrique et attachant, qui recueille des enfants non désirés mais pratique aussi des avortements lorsque les jeunes femmes qui viennent le consulter ne veulent pas garder leur enfant.


Un jour, un couple d’amoureux formé de Candy Kendall (Charlize Theron) et de Wally Worthington (Paul Rudd) vient à l’orphelinat pour un avortement. Candy est enceinte mais ne veut pas garder l’enfant car Wally, capitaine d’aviation, doit repartir au combat.


En quittant St. Cloud, ils proposent à Homer, qui n’a rien vu d’autre du monde que les murs de l’orphelinat, de l’emmener avec eux. En effet, la mère de Wally est propriétaire d’une plantation de pommiers à cidre et a besoin de bras. Quant au père de Candy, il pèche des homards.


Homer, à qui le travail manuel ne fait pas peur, s’intègre à l’équipe d’ouvriers agricoles itinérants, formée de noirs, qui travaille sur l’exploitation Worthington.


Découvrant que Rose, la fille du chef de l’équipe, est victime d'un inceste, il va l’aider à avorter et, lorsqu’il apprendra la mort du Dr. Larch, il reviendra prendre sa place à l’orphelinat et continuera son œuvre.


Mon opinion


Je connaissais le roman de John Irving mais je ne savais pas qu’un film en avait été tiré. J’ai retrouvé la « patte » de ce réalisateur dont j’ai apprécié quelques autres films (Gilbert Grape, Cher John, Les recettes du bonheur…). A partir de situations difficiles, il sait mettre en valeur les notions de cœur et d’humanité de ses personnages, aidé par une photographie élégante et un casting bien choisi. Un an après Pleasantville, Tobey Maguire a encore des traits d’adolescent qui se cherche et Charlize Theron est craquante de fragilité. Un beau film qui n’hésite pas à aborder des sujets difficiles comme ceux de l’avortement et de l’inceste, sans jamais porter de jugement moral sur les situations dramatiques qui en découlent.

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le 13 févr. 2020

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Roland Comte

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