des racines et des larmes

Alma est jeune, enfermée dans un village où elle a grandi au milieu des oliviers et où elle élève des poulets. Le rêve.
Enfermée mais pas résignée pour autant: elle en veut à son père d’avoir vendu un arbre qui lui était cher, elle refuse de s’engager dans une relation stable avec le gars sympa du village, et surtout elle croit dur comme fer que son grand-père va retrouver sa tête.
Elle y croit tellement qu’elle va mener une quête insensée, sans en imaginer les conséquences, avec pour seule obsession le rapatriement d’un arbre, de son arbre, comme un ultime moyen de refaire toucher terre à son aïeul.
Le tout sur fond d’Espagne en pleine crise, de pollution, de réflexion sur l’impact des réseaux sociaux et la façon dont les foules peuvent prendre possession d’un combat.

Oui il y a beaucoup de choses dans ce film a priori anodin, et pourtant ça ne raconte qu’une chose : le combat d’une fille qui doit apprendre à dire au revoir à son arbre, à son grand-père, à son enfance.
Un thème universel, et on comprend combien ces changements peuvent l’effrayer, comment elle peut perdre pied en sentant que son existence ne sera plus la même.

L’olivier est un beau film sur la vie, avec ses moments loufoques, ses discussions animées, ses non dits, ses folles idées, et son cycle immuable.
Un joli moment porté par des acteurs qu’on a envie de découvrir, qui nous laissent penser que les personnages existent réellement même hors de la caméra.