Long métrage à tout petit budget, La Sombra del Caminante marque d'abord et surtout par son évident manque de moyen. Si le spectateur conciliant saura pardonner la faiblesse technique qui en découle, il est en revanche beaucoup plus difficile de passer outre les lacunes profondes du script et la simplicité perturbante de cette analogie sur l'errance colombienne.
Et malheureusement, toute la bonne volonté de Ciro Guerra ne sera pas suffisante pour sauver cette bobine, plombée principalement par une direction maladroite, et une interprétation
amatrice pour un récit sur la violence et la rédemption fantaisiste et prévisible dans son misérabilisme, et dont la naïveté est telle par moment qu'il aurait pu tout aussi bien être écrit par un enfant.
Une première œuvre très décevante, donc, pour ce réalisateur colombien de renom.