Codename 13, une jeune tueuse de 17 ans, est suspendue à la suite d'une mission bâclée au Japon. Elle rencontre Monji, 11 ans, qui a perdu sa mère. Lorsque l'enfant est enlevé par une organisation criminelle, elle part à sa rescousse.
L'ombre rebelle (The shadow strays) est un film d'action indonésien de Tino Tjahjanto alias The Mo Brothers (The night comes for us, May the Devil take you, Killers, Headshot, Macabre...) de 2024.
S'agissant d'une production Netflix qui peut accoucher du pire comme du meilleur, L'ombre rebelle constitue pourtant une excellente surprise, due au savoir faire et à l'expérience de son réalisateur et au fait que les films d'action asiatiques, notamment indonésiens, sont souvent particulièrement radicaux dans la violence.
L'ombre rebelle est un film "féministe duraille" dont le script rappelle beaucoup celui de John Wick. Ce qui m'a plu, mais pourrait incommoder certains, c'est la violence à haute dose non stop infligée au spectateur....durant plus de 2 heures 20.
Le script est basique. Numéro 13 (Noémie dans sa vie d'avant) "foire" une mission au Japon que son instructrice Ombra est obligée de terminer. Mise au repos, elle fait la connaissance d'un enfant dont la mère vient de succomber à un meurtre déguisé en overdose. L'orphelin est enlevé par une organisation criminelle liée au pouvoir politique et à la police, dirigée par le fils sadique d'un député . Qu'à cela ne tienne, Numéro 13 voulant retrouver l'enfant, prend les affaires en mains et effectue un grand nettoyage dans les effectifs de cette organisation. Son organisation d'origine apprenant qu'elle "s'est mise à son compte" décide d'intervenir, jugeant son interventionnisme exterminateur dangereux pour l'organisation secrète des ombres fantômes.
L'ombre rebelle multiplie les scènes de combats décomplexés et généreux en hémoglobine, fusillades sanglantes et autres combats à mort à base d'objets contondants. Les adversaires de Numéro 13 étant de véritables salopards, on les voit tomber les uns après les autres avec enthousiasme. L'ombre rebelle n'est pas parfait: il est difficile d'imaginer qu'une tueuse à gages sur la touche veuille vouloir devenir la maman de substitution d'un gamin orphelin de Djakarta (alors qu'il y en a tant...). Même si les rares scènes de tendresse sonnent faux, on se laisse tout de même griser par l'action et les ressources dont fait preuve la jeune femme pour éliminer ses adversaires, mises en valeur par une réalisation "coup de poing". Tourné par Besson, le même film aurait sans doute été aseptisé et ultra chiant.
Dans le sillage de The Kill, The man from nowhere ou de The Raid 2, l'ombre rebelle pourrait séduire les amateurs de thrillers violents ultra vitaminés....les autres, ce n'est pas gagné.
Ma note: 7/10