Un beau scandale
A 73 ans, Mario Barroso n'a réalisé que 3 longs-métrages de fiction. Il est vrai qu'il a été très occupé en tant que directeur de la photographie, pour de Oliveira et Monteiro, notamment, et...
le 8 oct. 2020
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A 73 ans, Mario Barroso n'a réalisé que 3 longs-métrages de fiction. Il est vrai qu'il a été très occupé en tant que directeur de la photographie, pour de Oliveira et Monteiro, notamment, et accessoirement en tant qu'acteur. C'est un cinéma portugais classique et élégant que l'on retrouve avec L'ordre moral, portrait d'une époque (à partir de 1918) où la société bourgeoise lisboète est dominée par l'hypocrisie et les faux-semblants. Le film suit l'itinéraire d'une rebelle à l'ordre établi, machiste celui-ci, cela va sans dire, Maria Adelaide Coelho da Cunha, héritière et propriétaire du quotidien Diario de Noticias. Elle aurait pu (ordinairement) tromper son mari mais son choix de le quitter pour un simple domestique va créer un beau scandale et provoquer son internement, ni plus ni moins. Le sujet du film prend évidemment une résonance très féministe aujourd'hui mais L'ordre moral se garde bien d'analyser les mœurs du début du siècle dernier avec une vision à l'aune des combats actuels. Les costumes et les décors sont somptueux et si la mise en scène parait parfois un brin statique, le talent et la vivacité de Maria de Medeiros, si rare ces temps derniers au cinéma, donnent au film un dynamisme de tous les instants. Tous les acteurs ne sont pas au diapason mais sa seule présence énergique, teintée de mélancolie, contribue à faire de L'ordre moral une œuvre profonde et signifiante.
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le 8 oct. 2020
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