Aprés 7 ans de silence, Elie Chouraqui revient au cinéma avec L’origine de la violence. Un film dont le sujet est passionnant mais le traitement proche d’une oeuvre TV…
Lorsque Nathan Fabre enquête pour sa thése, il se retrouve au camp de concentration de Buchenwald. Là bas, il tombe sur une photo où, en arriére plan, il croit reconnaître son pére. Impossible au vu des dates, il doit donc s’agir de son grand pére mais celui ci n’est pas juif. Il va alors se lancer sur les traces de son histoire.
Et à travers cette histoire, il va découvrir d’où lui viennent les montées de violence qu’il ressent régulièrement. Et le film de tourner autour des mensonges de cette famille, des non révélations d’un pére qui souhaite protéger son fils, et de la discorde que tout cela séme. En soi, transposé dans ce contexte, pourquoi pas, et le film traite trés bien le sujet de la déportation et des camps de concentration, tout comme son histoire est intéressante, ce qui lui vaut la moyenne déjà. Mais il passe à côté de quelques sujets : notamment la relation entre Nathan et Gabi, allemande descendante de quelques officiers nazis.
Mais aussi à côté de sa mise en scéne. On est clairement ici devant un téléfilm sur grand écran. L’image, les effets de caméras, le générique, tout rappelle un simple téléfilm et, sur un grand écran, ça passe mal. Pareil pour les acteurs qui surjouent parfois un peu trop. Des déceptions qui se ressentent tout au long du film tant on sent que, dans les mains d’un autre metteur en scéne, le résultat aurait pû être plus réussit, plus puissant. Dommage…