Difficile de mettre en avant ce qui cloche dans l'Origine du mal et pourtant, le dernier long-métrage de Sébastien Marnier laisse un profond arrière goût de déception.
Sur le papier et dans la bande-annonce nous sont vendues 2h05 d'intrigue malsaine avec un Jacques Weber richissime manipulateur en situation de faiblesse, entouré de femmes vautours souhaitant le placer sous tutelle afin de profiter pleinement de son argent. C'est dans ce contexte de roman noir que la candide Laure Calamy, fille cachée, fera son entrée dans la famille.
Malheureusement, l'intrigue fait beaucoup plus rapidement pschitt que ne s'écharpent les différents protagonistes au cours de joutes verbales caricaturales engluant le récit, noyant une progressivité qui se devait d'être régulière et angoissante.
Le génie des acteurs et du réalisateur de L'Heure de la Sortie (rappelons-le) ne sont pas remis en cause et c'est bien là toute la difficulté face à une telle œuvre : trouver le coupable, non pas de l'histoire mais de l'échec du film.