L’Origine du Mal se range dans une lignée Chabrolienne, dans cette exploration de la famille, avec toutes ces perversions. Cependant, si le film part de lieux communs, connus, il brille par son inventivité, son originalité tant formelle que scénaristique qui en fait un film prenant et plein de surprises.
La mise en scène, premièrement, surprend constamment, split screen en 5 parties, travail du son et de la musique avec des notes qui dénotent, changement soudain de ratio, de cadrage. Le tout en conservant une maîtrise formelle parfaitement adaptée au genre, pour faire monter la tension, créer du doute ou encore insinuer subtilement des éléments scénaristiques.
Le scénario est lui aussi plein de surprises, le film nous glisse dans l’histoire par l’intermédiaire du personnage Laure Calamy qui nous permet d’aborder le reste des personnages, avant de nous asséner une série de rebondissements. Rebondissements souvent inattendus et qui peuvent parfois paraître un peu grossiers mais la pilule passe grâce à l’atmosphère du long métrage, notamment grâce aux décors très réussis, au travail de lumières et aux acteurs qui rendent crédible cette histoire qui ne cesse de surprendre dans tous les sens.
En résulte un film très plaisant, qui sort des attentes habituelles, une bonne surprise.