Éléonore est une superbe jeune femme d’une vingtaine d’années qui a perdu ses parents et son bras gauche lors d’un accident. Elle vit dans un orphelinat jusqu’au jour où un magistrat de province lui fait part de vouloir la prendre sous sa protection…
Basé sur un scénario de Roland Topor (Marquis - 1989), L'Orpheline avec en plus un bras en moins (2012) détonne par sa singularité, à commencer par son manque de budget qui transparaît dans tous les plans du film. A la réalisation, on retrouve Jacques Richard, co-réalisateur du documentaire sur le sadomasochisme D/s (2011).
Côté mise en scène, c’est filmé et interprété comme une sitcom d’AB Production (c’est dire le niveau…). Entre le jeu des acteurs hasardeux et le cabotinage de certains, tout sonne faux, même les costumes (ou accoutrements) sont ridicules. Assez rapidement, on a surtout cette désagréable sensation d’être devant un film fauché de Jean-Pierre Mocky, avec ses grandes gueules du cinéma français (Jean-Claude Dreyfus en vicelard libidineux et Dominique Pinon), aux côtés de Melvil Poupaud. Signalons tout de même la présence de la radieuse Noémie Merlant (Jumbo - 2020) qui obtient à 21 ans (le tournage s’est déroulé en 2009), son tout premier grand rôle au cinéma et illumine ce film de part sa présence.
Pour le reste, c’est foncièrement mauvais et étrange (ce côté théâtral, des décors contemporains et médiévaux), avec ses innombrables plans boobs et petites culottes purement gratuits, le réalisateur se complait à filmer ses actrices dans le plus simple appareil, les seins à l’air (alors certes, on ne boude pas notre plaisir de voir Noémie Merlant se savonner la poitrine… mais franchement, ce genre de scène était vraiment inutile).
Enfin, pour la petite anecdote, le film a été réalisé en noir & blanc mais a été exploité en salles (en sortie technique) en couleurs.
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