Une cuisante et amère déroute militaire sans précédent pour une armée dite "moderne", c'est ce que nous propose le cinéaste Douglas Hickox à travers ce majestueux drame historique au casting grandiose ; (Burt Lancaster, Peter O'Toole, Simon Ward, Nigel Davenport, Bob Hopkins..). Sorti sur les écrans en 1979, le long-métrage se situe cent ans après les événements relatés dans le récit. Nous sommes en 1879 en Afrique du Sud, plus précisément au coeur de la province du Natal en bordure du pays zoulou. L'Empire britannique n'ayant de cesse de s'étendre déclare la guerre au roi zoulou Cetshwayo pour des motifs obscurs. L'impétueux général Chelmsford (O'Toole) est à la manoeuvre. Le 20 janvier 1879, l'armée britannique forte de nombreux canons, d'une cavalerie renforcée par des bataillons indigènes et accompagnée par des colons Boers, traverse le fleuve Buffalo, la frontière naturelle entre le Natal et le Zoulouland est ainsi violée. Le Rubicon vient d'être franchi ! La fleur au fusil, les hommes tout en rouge et blanc ne le savent pas encore, mais l'orgueil et l'incompétence du général Chelmsford et d'une partie de son état-major, les mèneront vers une mort certaine. Une guerre perdue d'avance pour l'Empire assoiffé d'expansion face à un peuple luttant pour sa survie. Maîtres de la topographie, plus de 20.000 Zoulous aux lances acérées, des Impis de différentes tribus attaquent les Anglais sur la plaine d'Isandhlwana laissant un véritable cimetière à ciel ouvert. La bravoure s'opposant à l'incapacité, le sacrifice de certains pour la gloire d'un petit nombre fait de "L'ultime attaque", un film dans la mouvance d'un certain cinéma dénonciateur au même titre que "La charge de la brigade légère" de Tony Richardson, "Un pont trop loin" de Richard Attenborough ou encore "Gallipoli" de Peter Weir.