Pour leur petit-fils

Après la mort de leur fils, un shérif à la retraite et son épouse décident de tout quitter pour suivre leur petit-fils et sa mère, remariée à un homme dans la famille est dirigée par une femme tyrannique.

Au fil du temps, on voit que Clint Eastwood commence à essaimer des héritiers, dont certains ayant travaillé avec lui comme Kevin Costner. On y retrouve dans ce film la même force tranquille, une réalisation qui ne fait pas les pieds au mur, et des acteurs sobrement dirigés, à l'instar du duo principal, où Diane Lane fait montre d'une étonnante autorité au fur et à mesure. Car l'histoire est celle d'une famille désunie, par la mort du fils, qui veut se réunifier à nouveau.

C'est peut-être ce classicisme assumé et revendiqué par le réalisateur qui lui vaut certaines critiques, une reconstitution des années 1950 propre comme un sou neuf, mais j'avoue avoir vraiment marché. Les quelques scènes où apparait Lesley Manville, qui joue la mère acariâtre gouvernant sur sa famille avec une main de fer sont terrifiantes, sans là aussi en faire trop, par le regard, par l'intonation de la voix, jusqu'à la scène au motel qui jette un sacré froid en matière de tension.

Après, ça devient de manière plus classique un film de vengeance, mais sans aller là aussi à du Charles Bronson. C'est toute la subtilité de L'un des nôtres qui, s'il ne révolutionne rien, fait bien son travail, et ça fait plaisir de voir Kevin Costner dans un rôle où on le sent impliqué, avec un visage fatigué et ridé qui en dit long sur ses souffrances. Le film est passé inaperçu, car sorti en pleine pandémie, mais je ne peux que recommander sa vision pour qui aime le style Eastwoodien.