Vive Staline !
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Automne 1941 : L'Allemagne a, depuis peu, attaqué l'URSS. Quelque part dans une contrée soviétique, un peloton féminin de la défense antiaérienne, accompagné par leur sergent, va devoir faire face à une troupe du troisième Reich...
Divisé en deux parties distinctes d'à peu près 1h20, Ici les aubes sont calmes met en avant la façon dont cinq jeunes femmes, accompagnées de leur sergent, vont devoir faire face à une troupe de seize allemands. Si la première, nous présentant le contexte et les personnages, souffre de quelques longueurs et (légères) maladresses, le film prend toute son ampleur dans la seconde où un jeu de cache-cache mortel est mis en place dans la forêt entre des allemands en surnombre et les soviétiques.
Le film est intéressant à plus d'un titre, de par sa valeur humaniste et ses partis-pris qui l'éloigne des standards du genre. En plus de n'être aucunement dérangeant, l'aspect propagande n'est pas forcément accentué et Stanislav Rostotski dénonce ici l'absurdité de la guerre et met en avant les femmes-soldats de l'URSS. Très bien écrit, les personnages sont assez éloignés des stéréotypes et c'est sans difficulté que l'on s'intéresse, et s'attache dans certains cas, à eux. Il étudie bien leurs rapports, notamment le côté paternel du sergent, puis ensuite leur réaction face à l'adversité et la peur et c'est là aussi que le film prend une tout autre dimension.
Si quelques effets sont un peu maladroits (les flash-back en couleur notamment), ils sont vite expédiés dès que les (belles) jeunes femmes se retrouvent en pleine forêt face à l'ennemi allemand. Là, le film combine émotion, intensité et puissance, le tout bien maîtrisé par un Stanislav Rostotski qui orchestre cette traque avec brio, mettant l'humain dans son côté le plus primitif et bestial, face à ses peurs et ses doutes, au cœur d'une guerre violente. Les acteurs, tout comme la reconstitution, participent pleinement à la réussite du film, permettant de mieux nous immerger au milieu de ce conflit.
C'est donc au cœur de la Seconde Guerre mondiale dans une contrée perdue de l'URSS que nous immerge Stanislav Rostotski pour nous faire suivre ce peloton féminin qui va se retrouver face à la guerre, la violence et les soldats allemands.
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le 3 juil. 2015
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