Je ne sais même pas par où commencer tellement c'est mauvais... voire même très mauvais. Comment le dire simplement, avec des mots bien choisis : incohérences, mièvrerie, débilité, moche...
Dire que j'ai été salement trompé par la bande annonce (on passe sur les 4 premières vagues torchées en l'espace de 30 minutes)... Pour tout vous avouer, j'attendais davantage un film un peu plus catastrophe. Je me disais : "'tain, un film qui allie la guerre des mondes, alerte et le jour d'après, ça peut avoir de la gueule... Même pas peur !".
Et au final ? La montagne accouche d'une souris. Une héroîne qui en l'espace de quelques jours (10 tout au plus, il me semble de ce qui est dit dans la narration) apprend à tenir et à tirer parfaitement avec son fusil d'assaut, à buter quelqu'un de sang froid (bon, OK, elle ferme un peu les yeux), à survivre en milieu hostile, peut s'entendre, poussée par ses instincts les plus primaires...
On touche définitivement le fond lorsque survient le deuxième "héros" de l'histoire - ou le troisième, on s'y perd - commence à partir en vrille sur une logorrhée pleine de sentiments écœurants sur l'amour et ses bien faits... Là où l'histoire aurait gagné en profondeur à jouer sur la dualité de cet anti-héros, le scénariste préfère jouer la carte de l'eau de rose (il paraît que le film est à destination des teenagers américains) et balancer sa véritable nature en l'espace d'une scène, non sans rappeler un certain... Twilight (le bois, la nuit, la brume, les corps qui volent...).
Dernier point : les décors. Je ne sais pas combien a coûté cette sombre production (dans laquelle je me demande encore ce que Liev Schreiber est venu faire... si ce n'est se remplir le porte-monnaie), mais la pauvresse des effets spéciaux, la misère des décors (on a l'impression de passer 15 fois au même endroit dans les bois, idem pour la base militaire) et les dialogues navrants et mal joués renforce une idée de film bâclé et pré-digéré pour un public qui n'a rien d'européen, une nouvelle fois (désolé pour mes amis américains... même si je n'en ai pas !).
Bref, un beau nanard pour commencer l'année. On se retrouve la semaine prochaine, ici, même endroit, pour la critique de Point Break. Next !