Sortie en 1964, « La Baie aux émeraudes » est un film dramatique de Disney qui plonge une jeune Anglaise en Grèce dans une sombre affaire de vol de bijoux. Si quelques scènes valent le détour, notamment celle du moulin, le film dans sa généralité ennuie et traine en longueur. Le suspens convenu à souhait ne prend pas, la romance n’est pas crédible et m’a laissé parfaitement indifférent. La musique n’est pas remarquable. Les décors qui nous proposent une visite de l’île de Crête semblent être les seuls attraits du film.
Hayley Mills, enfant star des studios Disney de cette époque, obtient un rôle de femme adulte, cette fois-ci, et signe une performance qui est sans doute la moins réussie dans sa carrière. En réalité, il faut dire qu’elle est légèrement plombée par l’histoire, ainsi que par le personnage qu’elle incarne, qui sont, tous les deux d’un ennui croissant. Peter McEnery, l’amant, est extrêmement mauvais. Tout sonne faux dans son jeu. Une catastrophe comme j’ai rarement vu. On soulignera la présence, à la fin de l’histoire, de Pola Negri, qui tient son dernier rôle pour le cinéma en la personne d’une riche dame. Si sa prestation est remarquable, ce n’est pas tant pour son talent que pour son étrange charisme. La femme, bizarrement, ressemble à un vieux transgenre glauque, et sa présence dénote avec l’ambiance romanesque à deux balles de l’œuvre.
Vous l’avez compris, je n’ai pas aimé grand-chose dans ce film, il manque cruellement d’intensité et d’émotion, et son histoire n’est pas des plus intéressante.