Entre deux reconstitutions d'époque, Aguirre puis Coeur de verre et le remake de Nosferatu, Werner Herzog a tourné cette Ballade de Bruno racontant les errements de Bruno Stroszek dans un contexte contemporain. Cela débute avec la sortie de prison de Bruno, gentil gars un peu simplet et avec un penchant pour l'alcool qui convainc une prostituée qu'il connaît de venir vivre avec lui pour éviter ces proxénètes puis d'émigrer aux USA. Le script suit les déboires de ces personnages marginalisés par la société, n'ayant aucun espoir de vivre décemment et croyant qu'aux États-Unis cela serait possible, ... or on sait tous que le "Rêve américain" n'est que poudre aux yeux, ils s'en rendront compte. Herzog met un soin a rendre crade et bordélique les décors, à filmer des endroits et ses personnages minables brouillant les limites du Réalisme et du documentaire comme toujours.