Fernand Raynaud joue les gentils crétins dans une comédie policière tout ce qu'il y a de moins rigoureux. Les auteurs (parmi lesquels Frédéric Dard et un Michel Audiard débutant dont on reconnait déjà le sens de la formule) ne se sont pas cassés la tête pour concevoir cette intrigue abracadabrante.
D'abord, les conditions dans lesquelles le modeste employé de Banque Fernand empêche, par sa maladresse, devenant le héros du jour, un hold-up, sont tout à fait puériles. On demeure ensuite dans le n'importe quoi lorsque l'instigateur du braquage (Noël Roquevert)
découvre que Fernand est son fils.
Ce film assez bête de Guy Lefranc ne doit qu'à ses interprètes l'intérêt relatif qu'on lui prête. Fernand Raynaud, composant quelques textes connus de son répertoire, joue -excessivement- les imbéciles et donne le ton de la comédie. On lui préfère finalement la prestance de Roquevert dans un rôle de truand malicieux. Ou bien encore la composition de Louis de Funès d'un policier bien peu clairvoyant, une prestation qui dévoile le talent de l'acteur et annonce son personnage futur et récurrent.