La Baronne de minuit par raisin_ver
Ève Peabody débarque à Paris sans bagage, sans argent, juste avec une robe de soirée sur elle et assez d'argent pour s'acheter un journal qui lui sert de chapeau. Car il pleut. Abondamment.
Tibor Czerny, chauffeur de taxi, prend pitié d'elle, l'embarque dans son carrosse mais la belle lui fausse compagnie à la première occasion pour se faufiler dans une soirée mondaine.
Ève a en effet un énorme défaut, une tendance à la mythomanie prononcée et une attirance pour l'argent. Par un jeu de quiproquos, elle se retrouve baronne, riche, avec une garde-robe à faire pâlir d'envie n'importe quelle duchesse. Mais se retrouve avec un drôle de travail sur les bras : séduire un homme.
La baronne de minuit est une variation de Cendrillon portée par une Claudette Colbert rayonnante. Les quiproquos s'articulent les uns avec les autres à merveille et les mensonges s'empilent les uns sur les autres, donnant ainsi une comédie réjouissante, toujours plaisante à voir même quand les situations les plus folles se succèdent.
Billy Wilder est au scénario et ça se sent, on est toujours dans le rythme du film qui trouve le moyen d'aller crescendo et de ne jamais lasser le spectateur. D'autant que tous les comédiens sont brillants, Don Ameche en prince charmant, John Barrymore en intrigant, Mary Astor en femme délaissée et Francis Lederer en soupirant.
Cerise sur le gâteau, la scène de procès avec l'excellent Monty Woolley en juge est absolument géniale, même chose pour le concert de klaxons.