Duel à prendre dans le sens collectif

Duel at Diablo est un western divertissant, mais peu original.

Les invraisemblances du scénario sont souvent appuyées par une mise en scène maladroite. Les personnages restent assez plats, frôlant parfois la caricature. Le récit ne contient pas vraiment d'idéees originales, tout a déjà été vu dans un classique; le pire étant que l'histoire nous captivant à la base, la vengeance du héros, est très vite mise de côté pour un final plutôt raplapla par rapport à cette thématique. Par contre, le conflit par rapport à l'héroïne qui a été recueillie par des indiens et qui développe son syndrôme de Stockholm est plutôt riche, mais très vite les scénaristes tentent de justifier par la présence d'un petit être inattendu; face à cette solution scénaristique, je reste mitigé: oui ça permet de développer la tension, mais en même temps le peu d'originalité insufflée au récit nous glisse des mains.

La mise en scène, même si maladroite arrive tout de même à rendre justice en matière d'affrontements; car s'il y a un atout dans le film, c'est le déroulement stratégique du combat auquel nous convie le réalisateur: on se retrouve alors tel un enfant, jouant aux cow boys et aux indiens. Pour le reste, certains plans, dont les mises à mort, prêtent à rire probablement à cause d'un manque de budget. Certains effets spéciaux cheap vont dans ce sens: une 'nuit américaine' pas assez nuit (ou pas assez américaine?) et un effet de désert aussi simple que raté.

Les acteurs sont plutôt bons, même si James Garner semble un peu mou. La comparaison fera peut être mal à certains mais j'avais l'impression de voir un Charlton Heston au bout du rouleau. La musique est également assez sympa; le compositeur s'inspire , avec évidence, de l'audace Ennio Morricone. Le résultat diffère malgré tout tant la bande son semble destinée à une petite comédie américaine des années 70 et non à un western.

Bref un petit film qui se laisse regarder sans peine, dont on reprochera le manque d'idées.