Aimer c'est s'annoblir.
Widberg est un réalisateur généreux et intelligent. Intelligent car dans un rythme enlevé il nous plonge dans un amour professeur-étudiant qui aurait du mal à être raconté à notre époque où...
le 10 févr. 2020
2 j'aime
Widberg est un réalisateur généreux et intelligent.
Intelligent car dans un rythme enlevé il nous plonge dans un amour professeur-étudiant qui aurait du mal à être raconté à notre époque où l'ambivalence n'a plus le droit de se dire. Celle, ici, d'une femme mature, séduisante et qui en profite pour dévorer un agneau. Sauf qu'on est tout de suite emporté par une puissante beauté du désir que je n'avais pas vu au cinéma depuis longtemps. La passion y est pulsionelle mais belle, légère et évidente.
On vit ici la vivacité du fantasme avec toute ses forces en tensions. Le fantasme c'est le désir d'un corps, c'est le désir du récit qui est porté par un corps. Celui d'une femme qui veut revivre le pouvoir de séduction de sa jeunesse. Celui d'un jeune homme qui profite de cette occasion unique pour passer de l'adolescence à celui d'homme.
Mais le projet de Widberg est généreux car il ne s'arrête pas là. Il nous montre que la force de vie de la jeunesse n'est pas que sexualité mais bien un appétit humain. Celui par exemple de notre agneau qui va rencontrer et se passionner pour le mari cocu sensible et philosphe, quitte à en délaisser l'amante.
On redécouvre un âge qui ne s'accommode pas encore, qui n'est pas dans la compromission morale et qui va par instinct vers la vie.
Créée
le 10 févr. 2020
Critique lue 441 fois
2 j'aime
D'autres avis sur La Beauté des choses
Widberg est un réalisateur généreux et intelligent. Intelligent car dans un rythme enlevé il nous plonge dans un amour professeur-étudiant qui aurait du mal à être raconté à notre époque où...
le 10 févr. 2020
2 j'aime
Un sujet assez classique (la relation entre un adolescent qui découvre la sexualité et une femme son aînée d'environ 20 ans), mais qui possède sa propre personnalité. Si le film n'est pas...
le 3 févr. 2020
2 j'aime
1
Cinéma réaliste, hédoniste et sensualiste que celui du regretté Bo Widerberg... Au crépuscule du XXème Siècle sort donc La Beauté des Choses, formidable chant du cygne d'une Oeuvre cinématographique...
Par
le 12 juin 2020
Du même critique
Plongé dans le quotidien d'une besogne sans fin. Cyrille et sa douce fragilité sont prit dans un monde agricole qui s'esseule et qui ne donne guère plus de place au sein de la communauté. Seul lui...
le 25 févr. 2020
5 j'aime
Suivre Lucas c'est suivre l'âge bête, celui où tout et son contraire peut sortir de sa bouche, le plus tendre comme le plus méchant. Par égoïsme, peut être mais aussi pour questionner une dernière...
le 30 nov. 2022
4 j'aime
Le sens de la tirade de comptoir et l'absurde de la série s'étouffent dans ce grand projet de saga qui n'a d'épique que le sous titre. On comprend grâce à ce désastre tout le sel de la série. Là où...
le 20 juil. 2021
4 j'aime
4