De tous le films de boxe que j'ai vus au cours des mes pérégrinations cinéphiles (et la liste est longue), c'est sans doute celui qui m'a fait le plus ressentir que le véritable combat n'était pas sur le ring mais en dehors ! Oui, c'est très cliché comme phrase d'accroche mais en même temps il n'y a pas d'autre façon de punaiser mon sentiment au sortir de ma séance.
Le contenu du long-métrage de Sho Miyake est vraiment fidèle à sa traduction anglaise : Small, Slow but Steady. C'est une oeuvre sans rush qui procède par petites touches ; jamais spectaculaire mais qui vise toujours juste. Au contraire de la grosse majorité des films de boxe, la viscéralité et l'âpreté des combats n'est pas le centre névralgique, le point d'orgue, la catharsis narrative. Ce qui compte ici c'est la grâce du mouvement, la vulnérabilité de Keiko dans son quotidien exposée au grand jour.
Et je n'arrive pas à conclure cette critique sans penser à une métaphore sportive débile, donc je vais me contenter de lâcher mon clavier et d'aller courir dans le parc pas loin de chez moi. Il n'y a rien de plus dans la vie.